Nous avons mené, de mai à septembre, une longue série de journées de négociation avec la direction au sujet de la Gestion Prévisionnelle des Emplois et des Compétences au sein de Rexel.Cet accord, que la CFE-CGC n’avait pas validé dans sa version précédente datant de 2017, est arrivé à échéance ce mois et il est maintenant caduc.

Cet accord fait partie des plus complexes car il peut recouvrir une multitude de sujets :

  • il définit la gestion des compétences (formation, évolution de carrières, métiers en décroissance)
  • il peut également comporter un volet sur la mobilité fonctionnelle et/ou géographique et prendre le pas sur le contrat de travail en cas de mutation imposée.
  • il définit les modalités d’accompagnement des salariés en situation d’évolution.

Chez Rexel, les 3 dernières années, cet accord a permis d’accompagner les évolutions d’un certain nombre de salariés. Il a également permis à l’entreprise d’effectuer plusieurs transformations et modifications de périmètres, avec des mutations imposées d’un certain nombre de salariés.

Les négociations ont fait l’objet de revendications de la CFE-CGC sur plusieurs points :

  • un renforcement de l’approche en termes de formation et d’accompagnement à l’évolution
  • un meilleur accompagnement de la séniorité
  • un meilleur accompagnement et encadrement des possibilités de mutations fonctionnelles et/ou géographiques et un traitement plus favorable au salarié en cas de refus.

Depuis les Lois Macron, l’obligation d’accompagnement des personnes qui ne pourraient ou ne souhaiteraient pas modifier leur lieu de travail ou leur fonction a été très fortement allégé. Tout volet de mobilité fonctionnelle et/ou géographique s’inscrit désormais dans même cadre que celui des accords de performance collective. Un refus de mutation entraînerait donc pour le salarié, si l’accord allait sur ce terrain, un licenciement pour motif personnel avec une cause réelle et sérieuse. Cela est très dommageable au salarié qui subirait cette proposition.

La CFE-CGC rappelle que ce volet de mobilité est optionnel et ne devrait pas constituer le cœur d’un accord GPEC.

Les négociations de cet accord sont actuellement suspendues faute d’entente à ce stade entre les syndicats et la direction et d’un manque de vision partagée sur l’adaptation du plan de transformation de la direction.

 

Vous pouvez consulter nos propositions dans les 2 documents suivants.

Propositions pour la réunion du 11 juin 2020

Propositions pour la réunion du 18 juin 2020